Comme je travaillais sur un reportage j’écoutais l’Adagietto de la Symphonie N°5 de Mahler. Ne vous fiez pas à l’image utilisée pour illustrer la vidéo de Youtube car vous allez entendre là une pure merveille. Pour les plus impatients, l’intensité de l’oeuvre commence vraiment à 2’20 mais les puristes considéreront que tout ce qui précède amène les crescendos et les diminuendos voulus par le compositeur.
J’ai choisi de vous partager cette version du grand Chef d’orchestre Daniel Barenboïm car j’ai été littéralement bouleversé par sa vision de l’oeuvre. Il est très étrange que je ne lui préfère pas la version de Herbert Von Karajan que je porte généralement aux nues mais je dois reconnaître que la version de Barenboïm est particulièrement poignante, le corps du son des violons est d’une grande et pure noblesse, il y a un mordant inégalé et des harmoniques d’une richesse infinie, très équilibrées aussi bien dans les aigus que dans les graves, sans parler des tempi qui confèrent à l’ensemble une sorte d’oeuvre d’art définitive et puissante, comme s’il n’était plus permis de créer une autre version que celle-ci. Que proposer d’autre du reste ?
Si à l’écoute de cet Adagietto vous ne ressentez strictement rien c’est que vous êtes probablement mort…